Miloud Akly sur France 3 édition locale touraine val de loire

Reportage sur Miloud Akly  sur France 3  édition locale du journal touraine val de loire le jeudi 12 novembre à 18h50.

http://info.francetelevisions.fr/?id-categorie=JOURNAUX_LES_EDITIONS_REGIONALES__1920

CODEDO: Miloud Akly, victime de violences policières à Tours : 1 mois de prison avec sursis, 500 € de dommages-intérêts aux flics racistes et violents

 

Violences policières + outrage : et ça continue!!

Interpellé le 7 juin 2009 au volant de sa voiture devant chez lui, roué de coups, traité de « sale Arabe », Miloud Akli, gardien d’immeuble qui venait de perdre son beau-frère dans la catastrophe du vol Rio-Paris, était poursuivià Tours pour violences envers agent de la force publique et outrage. Le procureur demandait une peine de 4 mois de prison avec sursis. L’avocat des policiers réclamait 1.000 euros de dommages-intérêts. Son avocate, Me Gaëlle Duplantier, avait plaidé la relaxe.

Le tribunal correctionnel de Tours a rendu son verdict. 1 mois avec sursis, 500 € de dommages-intérêts à verser aux policiers, ainsi que 500 € supplémentaires pour les frais d’avocat.
Miloud, qui devrait faire appel, est sonné. On peut retrouver ses réactions sur son blog, ainsi que son témoignage vidéo.
Publié par CODEDO à l’adresse 16:46

 

 

12 nov: 1 mois avec sursis contre Miloud Akly, victime de violences policières, accusé d’outrage

En ce jeudi 12 novembre, délibéré de mon  procès pour outrage.

Verdict: 1 mois avec sursis, 500 € d’amendes à verser aux policiers, ainsi que 500 € supplémentaire pour les frais d’avocat.

Je suis complètement consterné, abasourdi devant un tel verdict. Je n’ai vraiment insulté personne ni porter aucune atteinte physique aux policiers.  J’ai vraiment mal au coeur de voir une telle injustice s’abattre sur moi. Ma femme Zohra et moi ne comprenons pas ce qui se passe. C’est moi la victime et je me retrouve à écoper d’une peine de prison avec sursis ainsi que d’une amende. Financièrement, ce  procès pèse sur notre famille.  Moralement, nous sommes anéantis. Je n’arrive plus à travailler correctement. Ma tête est ailleurs. Je n’en peux plus.

Mon avocate Gaelle Duplantier n’approuve pas ce verdict. Elle nous propose de faire appel. Nous voulons pouvoir encore croire en la justice. Mais c’est difficile.  Avec force et ténacité, je vais continuer à me battre pour mes droits et pour la souffrance que ma famille et moi  avons subi. Bien sûr, la plainte contre les policiers pour violence est en cours. Je souhaite que soit enfin reconnu le préjudice physique et moral que j’ai subi ainsi que mes proches.

Le chemin sera encore long. J’espère avoir les épaules solides afin de pouvoir assumer le parcours judiciaire qui nous attend. De tribunal en procès, et la mort de mon beau-frère lors du vol Rio-Paris en juin dernier qui plane au-dessus de nos têtes, qu’il est lourd le fardeau de l’injustice.

Tours. Procès pour outrage de Miloud Akly ce matin à 9h, délibéré prévu le 12 novembre.

Mon  procès pour outrage a eu lieu ce matin à 9h au tribunal de Tours.  Le délibéré sera rendu le 12 novembre.  Le procureur a demandé une peine de 4 mois avec sursis,  l’avocat des policiers a demandé 1000 € d’amendes et mon avocate Gaelle Duplantier a demandé la relaxe.

Après le procès, je me sens soulagé.  Mon avocate m’a défendu bec et ongle avec des arguments pertinents et qui j’éspère feront la différence. Ma femme Zohra s’en est bien sorti à la barre lors de son témoignage. Elle a réussi à affronter ses angoisses et sa peur depuis la mort de son frère Abdelkader lors du crash du vol de Rio-Paris AF447 en juin dernier.

Maintenant, nous attendons le délibéré du 12 novembre mais notre famille se sent beaucoup mieux. Le 6 novembre, nous allons nous rendre à Rio avec les autres familles de victime sur le lieu du crash de l’avion. Ca sera l’occasion pour notre famille de faire enfin le deuil d’un drame qui nous a profondément affecté.

Le procès, le deuil…autant d’étapes qui nous permettent à moi, ma femme, mes enfants de sortir la tête de l’eau et de reprendre (incha Allah) une vie normale comme avant.

Vidéo du témoignage de Miloud Akly

Violences policières Miloud, victime poursuivies pour outrage

Ces derniers semaines, les violences policières n’ont pas manqué: Argenteuil (mort d’Ali Ziri), Montreuil (tirs de flash-ball ayant crevé l’œil de Joachim Gatti), Bagnolet (mensonges de la police suite à la mort de Yakou Sanogo). Et il est à craindre que les directives de « résultat » du nouveau ministre de l’Intérieur Hortefeux n’attisent encore la brutalité policière et une recrudescence des poursuites pour délit d’outrage.

PARIS, 4 septembre, procès de SIHAM. (REPORTÉ)
Victime de violences racistes émanant de flics du commissariat des Orteaux (Paris 20e), Siham est défendue par Me Irène Terrel.

TOURS, 10 septembre, procès de Miloud AKLI.
Interpellé le 7 juin au volant de sa voiture devant chez lui, victime de violences policières, roué de coups, traité de « sale Arabe », Miloud est poursuivi pour violences envers agent de la force publique et outrage. Son témoignage édifiant sur le site Rue89. Lire aussi l’article (avec la version policière) de La Nouvelle République.

« On s’en fout, il n’a qu’à pas insulter les flics »

Par Miloud Akli | gardien d’immeuble | 11/06/2009 | 20H00

Tout commence par une bonne nouvelle. Mon meilleur ami, Othmane Teguadoni, gagne un voyage à Rio par l’intermédiaire de son entreprise. Il me propose de l’accompagner. Je préfère l’offrir à mon beau-frère Abdelkader Benotmane (le frère de ma femme), qui est plus jeune que moi et serait plus intéressé.

Malheureusement, nous connaissons la suite. L’avion se crashe en mer. Mon meilleur ami Othmane et mon beau-frère Abdelkader sont décédés.

Avec ma famille, nous ferons pendant plusieurs jours un va et vient entre Tours (où je vis) et Châtellerault (où réside la famille de mon beau-frère). Un travail de deuil difficile pour notre famille. Je suis en état de choc. J’ai l’impression d’avoir envoyé mon beau-frère à la mort.

Ma femme est dans un état dépressif grave, elle manque de se suicider. Elle est arrêtée par le médecin pendant un mois pour traumatisme psychologique avancé. Larmes et pleurs sont notre lot quotidien.

« Laissez nous tranquille, je viens de perdre ma famille »

Mais je ne me doutais pas qu’un autre traumatisme allait de nouveau nous accabler. Le dimanche 7 juin, dans la nuit à 1h00, alors que je rentre sur Tours au volant de mon 4×4 noir avec ma femme et mes trois enfants (7, 12 et 14 ans), je remarque une voiture de police qui me suit.

Arrivé à mon domicile, devant mon parking, un policier me demande de m’arrêter. J’obtempère naturellement. Ils me disent : « Vous êtes perdus ? On peut vous renseigner ? ». Je leur réponds « Non merci, je suis chez moi. »

Les policiers me signifient que j’ai grillé un feu rouge, et me demandent mes papiers. Dès que j’ouvre la porte, le policier se rapproche. Ma femme, Zohra, souffle fort. Elle est agacée et épuisée. Elle crie au policier :

« Qu’est-ce qu’il y a ? Laissez nous tranquille, je viens de perdre ma famille. Ça vous gêne un arabe qui gagne bien sa vie ? »

Je m’excuse auprès des policiers. Je souhaite faire rentrer ma femme et mes enfants à l’intérieur de la maison, pour ensuite parler au calme avec les policiers. Les policiers m’attrapent par l’épaule et insistent afin que je leur donne immédiatement mes papiers.

Moi aussi épuisé par ces jours de deuil et le traumatisme de la mort de mon meilleur ami et de mon beau-frère, je crie : « Vous cherchez la merde ou quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? »

« Restez dans le 4×4 ou je vais vous mettre une tarte »

Ni une ni deux, les policiers lâchent le chien sur moi. Je tombe brusquement par terre. Pendant ce temps, un des policiers va voir mes enfants apeurés entrain de crier et leur dit :

« Fermez vos gueules, restez dans le 4×4 ou je vais vous mettre une tarte. »

Les policiers me plaquent au sol en appuyant fortement sur mes membres : mains, thorax, gorge, parties génitales, tête. J’ai très mal, j’ai du mal à respirer. Ils tirent sur ma gorge et mon cou. Méthode qui s’apparente à une clé d’étranglement.

Elle a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme dans un arrêt du 9 octobre 2007 à la suite d’un décès en 1998. Puis, ils me rouent de coups. Ils me frappent à plusieurs reprises. Ils m’insultent et me traitent de « sale arabe ».

Un de mes voisins entend du bruit et vient voir les policiers. Il leur dit d’arrêter : « C’est un homme gentil, il vient de perdre des personnes de sa famille. »

Les policiers lui répondent : « On s’en fout, il n’a qu’à pas insulter les flics. » Le voisin se dirige vers ma femme et mes enfants pour les faire rentrer à la maison.

Un policier de la BAC (brigade anticriminelle) arrive sur les lieux. Il me connaît. En effet, je suis gardien d’immeuble et j’ai de très bonnes relations avec les policiers de la ville. Je les aide souvent et leur facilite l’accès aux immeubles quand ils en ont besoin.

Le policier de la BAC dit alors aux policiers : « Arrêtez, il est cool, je le connais. » Alors ils me serrent très fortement les menottes. Je ressens encore aujourd’hui des douleurs aux poignets.

Un jour d’ITT et six jours d’arrêt maladie

Je suis ensuite conduit au commissariat pour une garde à vue qui durera plus de 16 heures. Je subis un interrogatoire des plus étranges. On me demande combien je gagne, combien je paie de loyer.

Après avoir insisté, un policier accepte que je porte plainte à 10h30 le lendemain (lundi 8 juin). Pendant la garde à vue, je vois un médecin qui me donne un jour d’ITT et 6 jours d’arrêt maladie. Mais aucune copie de la plainte ne me sera remise et on ne me donnera pas non plus de copie du certificat du médecin.

Je suis accusé d’outrage et de coups et blessures sur un policier. Alors que je n’ai pas du tout touché les policiers. Ce sont eux qui m’ont attaqué.

On me remet une convocation au tribunal correctionnel pour le 10 septembre 2009. Document que je signe sans réellement lire avant de partir à 18h00 tellement j’étais bouleversé. Je n’ai qu’une idée en tête, rentrer chez moi.

A mon retour, je reçois le soutien de mes voisins et j’apprends que plusieurs personnes ont vu la scène et sont prêts à témoigner. Bien sûr, je ne vais pas en rester là et j’ai d’ores et déjà pris un avocat pour engager une procédure.

Ces propos ont été recueillis par Jehan Lazrak-Toub, journaliste indépendante.

« Ça vous gêne, un Arabe qui conduit un 4X4 ? »

Jeudi 18/06/2009 | Posté par Jehan Lazrak-Toub

Miloud Akly, gardien d’immeuble, 44 ans, habitant à Tours, affirme avoir été victime de violences policières dans la nuit du 7 juin au 8 juin. Quelques jours plus tôt, son beau-frère et l’un de ses amis étaient décédés dans l’accident du vol Rio-Paris.

Dans la nuit du 7 au 8 juin, à 1 heure, Miloud Akly est interpellé devant chez lui, à Tours, par des policiers pour un contrôle routier. Il aurait grillé un feu rouge. « Ma femme est sortie du véhicule en criant : « Qu’est-ce qu’il y a, ça vous gêne un Arabe qui conduit un 4X4 ? ». J’essaye de la calmer », raconte Miloud Akly. Il continue son récit : « Les policiers ont insisté pour que je leur donne mes papiers. Comme je n’étais pas bien suite à la mort de mon beau-frère et de mon meilleur ami dans le vol Rio-Paris, je me suis énervé et leur ai dit : lâchez-moi, vous cherchez la merde ou quoi ? »

C’est à ce moment-là que, selon Miloud Akly, le chien des policiers s’est jeté sur lui, qu’il a été mis à terre, rué de coups et insulté de « sale Arabe » et autres injures par les policiers présents. Un des voisins auraient signifié aux policiers que Miloud Akly venait de perdre des proches. Information dont les policiers n’auraient pas tenu compte. Après une garde à vue de 16 heures, il reçoit une injonction à comparaître devant le tribunal correctionnel pour outrage envers un policier, sans qu’il ne soit fait mention du délit routier.

Miloud Akly explique avoir porté plainte lors de la garde à vue mais ne pas avoir reçu le récépissé de sa démarche en justice. « Je n’ai pas grillé le feu rouge et je jure que je n’ai pas donné de coups au policier et que je ne l’ai pas insulté. J’ai bien le droit d’avoir un 4X4, je l’ai payé à crédit comme beaucoup de gens », tient à préciser l’intéressé.

Nous avons contacté le commissariat central de police de Tours pour connaître sa version des faits : « C’est un délit routier qui est à l’origine de l’interpellation, explique le chef du service sécurité et proximité de Tours.M. Akly a grillé un feu rouge. Avant de l’arrêter, nous avons vérifié que la voiture n’était pas volée. Elle ne l’était pas. Au moment de l’interpellation, la femme était dans un état de nervosité extrême. Le mari s’est énervé à son tour et a dit « espèce de connard, tu cherches la merde, tu n’auras pas mes papiers ». Il a ensuite donné un coup de poing au policier. Le chien muselé, utilisé comme une arme de dissuasion, a été lâché pour le stabiliser. Il a été ensuite emmené en garde à vue pour être entendu. Tout s’est donc passé normalement. »

Certains voisins de Miloud Akly étaient présents ce soir-là et témoignent de ce qu’ils ont vu. Mme B. a été réveillée dans la nuit. « J’ai pensé que c’était une agression. J’ai vu un homme par terre entouré de policiers avec un chien. Ils semblaient assez nombreux. Ils l’ont traîné sur un mètre ou deux pour le mettre sur le trottoir. Il semblait assez assommé. » Mlle L. a entendu des hurlements et ouvert sa fenêtre pour voir ce qui se passait. « J’ai vu les policiers lâcher le chien sur lui, le mettre à terre. Ensuite, je suis descendue pour calmer la femme de Miloud et ses enfants qui criaient. Une fois sur place, j’ai vu les policiers qui lui donnaient des coups de pieds pendant qu’un autre policier lui tenait la tête. Ça a duré environ une dizaine de minutes. Je me suis rapprochée des enfants et j’ai vu un policier qui faisait un signe avec sa main comme s’il allait leur mettre une claque. Ensuite ils l’ont emmené et je suis rentrée .»

Selon l’Observatoire nationale de la délinquance, les poursuites pour outrage ont presque doublé en 10 ans : elles sont passées de 17 700 en 1996 à 32000 en 2007. Dans son rapport de 2007, la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité) a noté « le recours fréquent par les personnels des forces de l’ordre à des procédures pour outrage révélant une conception trop large de l’outrage ». Ce que confirme Jean-Jacques Reboux, président du CODEDO, Collectif pour la dépénalisation du délit d’outrage et co-auteur de la« lettre au garde des Sceaux pour une dépénalisation du délit d’outrage ». « Evidemment cette augmentation exponentielle du délit d’outrage n’est pas due à une augmentation des insultes à agent mais d’une utilisation abusive de ce délit. »

Le CODEDO parle de dérives intolérables et inquiétantes. « L’outrage est très souvent utilisé par les policiers (ou les gendarmes) pour couvrir les violences policières (…) à des fins mercantiles par des policiers qui « arrondissent leur fins de mois » en se portant partie civile. (…) L’outrage est une infraction pratique pour faire grimper le taux d’élucidation des infractions. » Une pétition pour la dépénalisation du délit d’outrage devrait être remise au président de la République le 15 septembre par le collectif. A ce jour, elle compte 10 555 signataires.

Miloud Akly a rendez-vous au tribunal le 10 septembre. Il a pris un avocat pour continuer la procédure de plainte contre les policiers. Entre violence policière et délit d’outrage, le cas de Miloud Akly est maintenant entre les mains de la justice.

Jehan Lazrak-Toub

http://20minutes.bondyblog.fr/news/200906180001/ca-vous-gene-un-arabe-qui-conduit-un-4×4

Miloud Akli et Claudine Louis

Deux noms qui émergent brusquement de l’actualité. Deux « faits divers » noyés au milieu d’un océan d' »information ».

Miloud Akli témoigne. Il a été « molesté » par des policiers alors qu’il regagnait son domicile. Miloud Akli a perdu un ami et son beau-frère dans l’accident d’avion au Brésil qui a officiellement tellement ému nos dirigeants. Les circonstances de sa tragédie personnelle sont particulièrement horribles puisqu’il avait offert le voyage à son beau-frère. Sa femme et lui-même étaient donc particulièrement sous tension lorsqu’ils ont été contrôlés par la police. Malgré l’intervention des voisins et même d’un policier de la BAC, ses « agresseurs » n’ont manifesté aucune indulgence et, selon ses dires, ont été jusqu’à menacer ses enfants.

Claudine Louis est poursuivie et risque cinq ans de prison pour avoir hébergé un réfugié afghan de 16 ans, en situation irrégulière. Claudine Louis habite l’Arière et est tomb&e amoureuse de Massoud et de l’Aghanistant. Elle ne comprend pas qu’on prétende poursuivre les talibans et qu’on criminalise les réfugiés afghans dans un même temps.

Il est vrai que nos médias et nos politiques aiment particulièrement ce qui brille et ce qui fait du bruit. Ils ont à la bouche les victimes des accidents, ils ont dans leur coeur le peuple afghan, ils ont dans leur haine la dictature des « talibans ». Mais, par dessous les vagues et leur écume, on repêche des noms comme ceux de Claudine Louis ou Miloud Akli, des gens qui n’ont rien demandé d’autre que le droit d’avoir des sentiments envers les victimes. Mais ici et maintenant, on est coupable d’avoir des sentiments et on est coupable d’être victime. Les morts des accidents d’avion sont respectables tant qu’elles sont couchées sur le papier des journaux, les afghans ne sont médiatiques que s’ils sont piégés dans leurs montagnes, pris entre le feu des insurgés et les bombardements aveugles de l’OTAN.

Miloud Akli et Claudine Louis. Les manuels d’histoire retiendront sans doute le nom de Nicolas Sarkozy, certainement celui de George W. Bush. Les historiens s’inclineront devant la mémoire des oppresseurs et des assassins, quelle que soit leur religion. Il est probable que vos noms à vous, perdus dans la toile, n’iront se nicher que dans quelques mémoires isolées.

On ne retiendra jamais ceux qui font la valeur de la vie, on retiendra ceux qui la figent et la corrompent. C’est pour cela que l’histoire est aveugle, c’est pour cela qu’elle est souvent frappée d’amnésie, les erreurs se répètent parce qu’on glorifie ceux qui les commettent.

Alors pour un instant seulement, je voudrais rendre hommage à Claudine Louis et Miloud Akli, pas pour les prendre en exemple, plutôt pour mettre en lumière la vie qui est en eux et qui est naturellement en chacun de nous. C’est cela qui fait le ferment de nos sociétés et c’est cela qu’il faut préserver en chaque individu.

http://unmondearelire.20minutes-blogs.fr/archive/2009/06/13/miloud-akli-et-claudine-louis.html

Affaire Miloud Akli : Y a-t-il eu violences policières ?

Miloud Akli a porté plainte pour violences à la suite d’un contrôle routier à Tours, ville située à 200km de Paris, en France. Le conducteur a affirmé avoir été frappé et insulté par les policiers dans la nuit du 8 au 9 juin. Quelques jours auparavant, ce Marocain de 44 ans, avait perdu son meilleur ami et son beau-frère lors du crash de l’Airbus 330 qui effectuait le trajet Rio-Paris.

Le lundi 8 juin vers 1 heures du matin, Miloud Akli, un Marocain de 44 ans, est au volant de son 4X4, avec à son bord sa femme et ses trois enfants (7, 12, 14 ans). Il roule en direction de Tours, ville située à 200 km de Paris, pour rejoindre leur lieu d’habitation. Depuis sept jours, la famille Akli effectue des allers-retours entre leur domicile et Châtellerault, ville où résidait son beau-frère, Abdelkader Benotmane (le frère de sa femme) disparu avec son meilleur ami, Othmane Teguadoni, lors du crash de l’Airbus A330 qui effectuait le trajet Rio -Paris.

« J’étais épuisé par le traumatisme de la mort de mon meilleur ami et mon beau-frère »

Alors qu’il est en train de conduire son véhicule, la police qui le suivait, l’arrête devant son parking et lui demande ses papiers. Ils lui signifient qu’il vient de griller un feu rouge. Une infraction que Miloud Akli nie avoir commise. « Ma femme Zohra, qui était agacée et épuisée, a crié aux policiers : “Qu’est ce qu’il y a ? Laissez-nous tranquille, je viens de perdre ma famille. Ça vous gêne un arabe qui gagne bien sa vie ?” Après ça, je me suis excusé auprès des policiers », explique M. Akli à Afrik.com. Une version attestée par les forces de l’ordre. « La femme du conducteur, que nous n’avions pas vue, puisque le 4X4 possède des verres teintés, en est sortie très excitée. Son mari a essayé de la calmer », précise le chef du service sécurité et proximité (SPP) de Tours, interviewé par la Nouvelle république, mentionnant toutefois « qu’il était lui aussi énervé ». « J’étais épuisé par le traumatisme de la mort de mon meilleur ami et mon beau-frère », confie le conducteur.

Deux versions des faits

Après les témoignages divergent. Miloud Akli affirme que les agents, après avoir lâché un chien sur lui, l’ont plaqué sur le sol, roué de coups et frappé à plusieurs reprises en le traitant de « sale arabe ». Du côté des policiers, la version des faits est différente. Selon le chef du SSP, M. Akli aurait « frappé l’un des fonctionnaires d’un coup de poing ». C’est seulement après que les deux agents auraient « lâché le chien » pour que les policiers puissent « l’interpeller et lui passer les menottes ». Pour « les blessures, notamment au nez, de M. Akly, elle se sont faites lorsqu’il est tombé à terre », conclut-il.

Seize heures de garde à vue plus tard, Miloud Akli est relâché. Le médecin qui l’a examiné durant sa détention lui « donne 1 jour d’ITT (interruption temporaire de travail) et 6 jours d’arrêt maladie » sans lui donner « de certificat de cette visite ». Depuis la police et le conducteur ont porté plainte, respectivement, pour violences. A ce jour, Miloud Akli n’a toujours pas reçu la copie de sa plainte. Affaire à suivre, le 10 septembre au tribunal correctionnel de Tours.

http://www.afrik.com/article16951.html


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